Investissement responsable : le début de la fin des énergies fossiles ?
Au même moment que se tenait la 28e « Conférence des parties » (COP28) à Dubaï en décembre dernier, on confirmait[1] que les températures enregistrées sur la planète avaient atteint un nouveau (et triste) record en 2023. Sans grande surprise, la consommation de charbon a elle aussi atteint un nouveau record en 2023.
Le charbon est considéré comme la source d’énergie des pays en voie de développement et certains pays comme la Chine et l’Inde ont été réticents lors de la COP28 à reconnaitre la nécessité de délaisser le charbon. Ceci illustre parfaitement la difficulté à trouver des accords climatiques alors que 194 pays sont représentés et sont tous confrontés à des enjeux différents. Par exemple, certains pays sont très vulnérables à la montée du niveau des océans alors que d’autres voient leurs températures annuelles s’approcher dangereusement des seuils de la survie (tels que les Émirats arabes). Sans oublier que certains pays n’ont tout simplement pas les moyens financiers qu’une telle transition énergétique requiert.
Accord émanant de la COP28
La conséquence inévitable étant qu’il faudra bien investir massivement dans des énergies « bas carbone ». À cet effet, c’est également la première fois qu’une déclaration émanant d’une COP mentionne l’énergie nucléaire en appelant à une accélération de son développement. Le Canada s’est joint à 19 autres pays dans une déclaration à la COP28 appelant à tripler les capacités du nucléaire d’ici 2050. En effet, le nucléaire est considéré comme une source d’énergie bas carbone, même si la gestion de ses déchets est toujours activement débattue.
Selon l’accord de la COP28, les pays choisissent eux-mêmes de quelle façon ils vont remplacer les énergies fossiles que ce soit à l’aide du solaire, de l’éolien, du nucléaire, de l’hydrogène ou de la capture/stockage de carbone (cette dernière n’étant pas au point).
Toutefois les analystes nous mettent en garde : le financement n’est pas à la hauteur des objectifs. C’est la grande faiblesse de cet accord. Entre autres, il n’y a pas d’engagement à aider les pays en voie de développement à se décarboner. Ce qui est pourtant un des grands enjeux de la transition.
Cette 28e conférence des parties marque donc un véritable engagement politique à décarboner la production d’énergie mais les moyens mis de l’avant pour y arriver sont jugés par plusieurs observateurs comme étant très insuffisants.
Le rôle des régimes de retraite et l’investissement responsable
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[1] Selon le rapport provisoire sur l'état du climat mondial publié le 30 novembre 2023 par l'Organisation météorologique mondiale.